Ingrid, 24 ans, partage son expérience d’accouchement pour sa fille Mélina, née après trois ans d’attente. Un récit qui démontre qu’un déclenchement peut mener à un accouchement naturel réussi, malgré les contraintes du milieu médical.
Une grossesse désirée et bien préparée
Après trois ans d’essais et un début de parcours PMA, Ingrid tombe finalement enceinte naturellement. Sa grossesse se déroule sereinement, avec quelques nausées légères au début mais rien d’handicapant. Dès le début, elle se renseigne sur l’accouchement et suit une préparation en groupe avec une sage-femme libérale. Son projet de naissance est clair : elle souhaite un accouchement le plus physiologique possible, sans péridurale, avec le minimum d’interventions médicales. Initialement attirée par l’accouchement à domicile, elle opte finalement pour une maternité en raison de l’éloignement des sages-femmes pratiquant ce type d’accompagnement.
Un déclenchement inattendu qui tourne bien
À son rendez-vous de terme, l’échographie révèle un manque de liquide amniotique selon le gynécologue. Bien que réticente, Ingrid accepte le déclenchement pour ne pas mettre son bébé en danger. Le 31 octobre à 15h20, on lui pose un tampon de Propess, lui annonçant que le travail pourrait prendre jusqu’à 48 heures. Les premières heures sont calmes, avec quelques picotements et douleurs de règles. Mais à 2h30 du matin, le travail s’intensifie véritablement.
Malgré des contractions de plus en plus fortes, l’équipe médicale minimise dans un premier temps son travail, considérant qu’il s’agit de « fausses contractions ». Une injection de morphine lui est proposée, qui l’aide surtout à lâcher prise mentalement. Le travail progresse rapidement et vers 9h45, Ingrid ressent une envie irrépressible de pousser. L’examen révèle alors une dilatation complète à 9 centimètres.
Une naissance rapide et une belle expérience familiale
La naissance se déroule très rapidement en salle d’accouchement, avec une poussée physiologique que la maman décrit comme instinctive et incontrôlable. La sage-femme propose au papa de participer à l’accouchement « à quatre mains », lui permettant de réceptionner sa fille et de la poser sur le ventre de sa maman. Mélina naît à 10h19, soit seulement 30 minutes après l’arrivée en salle de naissance, calme et éveillée, regardant directement ses parents.
La seule complication survient après la naissance, avec une petite hémorragie nécessitant une révision utérine, réalisée sous protoxyde d’azote. Malgré ce moment désagréable, Ingrid garde un excellent souvenir de son accouchement. Elle souligne toutefois que l’environnement médicalisé (lumière, climatisation, changement de pièce) l’a sortie de sa « bulle » et aurait pu perturber le processus naturel.
Le papa, initialement peu convaincu par l’accouchement à domicile pour leur premier enfant, a vécu très positivement son implication dans la naissance. Cette expérience a renforcé la confiance d’Ingrid en ses capacités, au point qu’elle envisage un accouchement à domicile pour une éventuelle deuxième grossesse. Les suites de couches se sont bien déroulées, avec un allaitement réussi malgré quelques pressions de l’équipe médicale concernant le rythme des tétées.
Retrouvez son récit en intégralité juste ici :