Blandine, 30 ans, partage son expérience de grossesse et d’accouchement avec sa fille Louise. Son témoignage aborde notamment la dépression anténatale, un sujet encore tabou, et montre qu’on peut ne pas aimer être enceinte tout en étant une maman épanouie.
Une grossesse désirée mais difficile à vivre
Après des années d’hésitation liées à une peur bleue de l’accouchement, Blandine et son mari décident de se lancer dans l’aventure de la parentalité. La grossesse survient rapidement, et bien que médicalement tout se passe parfaitement, Blandine traverse une période compliquée psychologiquement.
Dès le début du deuxième trimestre, elle réalise qu’elle n’aime pas être enceinte. Cette sensation s’accompagne d’une forte culpabilité : comment peut-elle se sentir mal alors que sa grossesse se déroule sans complications ? Cette culpabilité s’intensifie en pensant aux femmes qui connaissent des grossesses difficiles ou qui ne peuvent pas avoir d’enfant. Une consultation d’acupuncture révèle une dépression prénatale, faisant d’elle une personne à risque pour la dépression post-partum. Cette période est marquée par beaucoup de pleurs et de questionnements, heureusement accompagnés par des séances de sophrologie qui l’aident à accepter ses émotions.
Un accouchement qui efface les craintes
Le 14 novembre, au lendemain de son anniversaire de mariage, Blandine commence à ressentir des contractions. D’abord dans le déni, elle finit par se rendre à la maternité où elle arrive déjà bien avancée dans le travail. Malgré sa volonté initiale de profiter des différentes installations (baignoire, ballon), l’intensité des contractions la pousse à demander rapidement la péridurale.
L’accouchement se déroule sereinement, entourée de son mari et de sa belle-sœur qui travaille à la maternité. Après seulement trois poussées en cinq minutes, Louise vient au monde. La seule complication survient lors de la délivrance, nécessitant une révision utérine et entraînant une perte de sang importante, mais sans conséquences graves.
Un post-partum qui déjoue les pronostics
Contrairement aux craintes liées au risque de dépression post-partum, Blandine vit cette période sereinement. Le soulagement d’avoir passé l’étape de la grossesse l’aide à profiter pleinement de son nouveau rôle de maman. Les douleurs post-accouchement sont bien gérées grâce à une équipe médicale attentive.
Un tournant inattendu survient lors de la première nuit, quand sa fille refuse le biberon mais accepte le sein. Alors qu’elle n’avait pas prévu d’allaiter, Blandine se lance dans l’aventure, d’abord en allaitement mixte puis exclusivement au sein. Sept mois plus tard, l’allaitement se poursuit toujours, pour son plus grand bonheur.
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