Episode 84 : Sonia – De la césarienne d’urgence à l’AVAC en péridurale ambulatoire

Sonia, 38 ans, partage son parcours de maternité marqué par trois accouchements très différents et une interruption médicale de grossesse. Son histoire illustre l’évolution des pratiques obstétricales et l’importance d’un accompagnement personnalisé.

Un premier accouchement médicalisé et une césarienne d’urgence

À 25 ans, Sonia vit une première grossesse surprise, compliquée par de l’hypertension. Peu préparée et sans beaucoup de soutien dans son entourage, elle est déclenchée à 36 semaines car son bébé ne grandit plus. Le déclenchement est très douloureux, avec des contractions intenses et sans pause. Après une péridurale posée à 1 cm de dilatation, le travail progresse jusqu’à 8 cm mais le rythme cardiaque fœtal devient préoccupant. Une césarienne d’urgence est décidée, vécue de façon traumatisante par Sonia qui sent beaucoup de choses malgré l’anesthésie. Les suites sont difficiles, avec une douleur importante insuffisamment prise en charge par le simple paracétamol.

Un deuxième accouchement réussi par voie basse

Quatre ans plus tard, Sonia tente un accouchement voie basse après césarienne (AVAC). Cette fois la grossesse se passe bien et le travail se déclenche spontanément. Elle arrive à la maternité à 4 cm, reçoit une péridurale d’emblée et accouche quelques heures plus tard. Cette expérience est beaucoup plus positive, malgré une épisiotomie douloureuse mal suturée. Le contact peau à peau immédiat avec le bébé crée un lien d’attachement fort, contrairement à la première naissance. L’allaitement se passe également mieux, même s’il reste mixte pendant un an.

Une troisième naissance apaisée après un parcours douloureux

Après une interruption médicale de grossesse pour trisomie 21 à 4 mois et demi puis une fausse couche, Sonia donne naissance à sa troisième fille aux Bluets, une maternité reconnue pour son approche physiologique. Très préparée (hypnose, acupuncture, haptonomie), elle souhaite un accouchement le moins médicalisé possible. Après une rupture spontanée de la poche des eaux, elle gère seule les contractions pendant 5 heures avec des techniques de respiration et de vocalises. Cependant, l’intensité des contractions et la position défléchie du bébé rendent le travail très difficile. Elle finit par demander une péridurale ambulatoire qui lui permet de rester mobile tout en soulageant la douleur. Après 10 heures de travail au total, elle accouche doucement, dans la position de son choix, avec un contact peau à peau immédiat et un clampage tardif du cordon.

Découvrez l’intégralité de son témoignage, juste ici :

D'autres récits

Deuil périnatal : comprendre et traverser cette épreuve

Le deuil périnatal, bien que malheureusement fréquent, reste un sujet tabou et douloureux pour les parents qui y sont confrontés. Je vise à apporter des clés de compréhension sur cette épreuve, tant sur le plan émotionnel que pratique, afin...

La prééclampsie : une complication grave de la grossesse à connaître

La prééclampsie est une maladie complexe qui touche 2 à 5% des femmes enceintes. Elle se caractérise par une hypertension artérielle et une protéinurie après 20 semaines d'aménorrhée, pouvant entraîner des complications graves pour la mère et l'enfant. Mieux...

La prématurité : quand bébé arrive plus tôt que prévu

La prématurité, définie comme une naissance avant 37 semaines d'aménorrhée, touche environ 8,3% des naissances en France. Elle peut entraîner des complications pour le nouveau-né en raison de l'immaturité de ses organes. Définition et épidémiologie de la prématurité La prématurité...