Jennifer, maman de deux filles, partage son expérience de deux accouchements radicalement différents. Son parcours illustre l’évolution possible entre un premier accouchement médicalisé et un accouchement physiologique à domicile.
Un premier accouchement en maternité marqué par des regrets
Pour sa première fille, Jennifer se prépare intensivement avec sophrologie et cours de préparation. Elle rêve d’un accouchement naturel mais accepte d’accoucher en maternité pour rassurer son mari. Après une grossesse épanouie malgré la perte d’un jumeau à 4 mois, elle arrive à la maternité avec des contractions intenses. À 3 cm de dilatation, elle demande la péridurale, ce qu’elle vit comme un échec personnel. L’accouchement se déroule ensuite de manière classique, en position gynécologique, avec peu de sensations. Malgré la joie de rencontrer sa fille, elle garde le regret de ne pas avoir été pleinement actrice de son accouchement.
Un post-partum compliqué par un cancer de la thyroïde
Le post-partum est marqué par des difficultés d’allaitement et la découverte d’un cancer de la thyroïde à 3 mois. Jennifer doit subir une ablation complète de la thyroïde suivie d’un traitement à l’iode radioactif, ce qui l’oblige à interrompre l’allaitement à 9 mois. Cette épreuve créé des liens particuliers avec sa fille mais retarde aussi son projet de deuxième grossesse, devant attendre six mois après le traitement. Contre toute attente, elle tombe enceinte dès le premier essai.
Un accouchement à domicile empreint de sérénité
Pour sa deuxième fille, Jennifer choisit l’accouchement à domicile, une décision mûrement réfléchie avec son mari. Cette fois, elle ne suit aucune préparation particulière, préférant faire confiance à son corps. La nuit de l’accouchement, elle gère seule les premières heures de travail dans son salon éclairé par le sapin de Noël, rejointe ensuite par son mari et sa fille aînée. La sage-femme arrive juste au bon moment, respectant son souhait de ne pas être examinée. L’accouchement se déroule dans une piscine, intense mais serein, guidé par le mantra « laisse-toi porter ». Sa fille aînée assiste à la naissance, un moment magique où toute la famille découvre ensemble qu’il s’agit d’une deuxième petite fille.
Cette expérience d’accouchement à domicile est vécue comme une réparation du premier accouchement. Jennifer souligne l’importance d’avoir pu rester dans sa bulle, entourée de ses proches, tout en ressentant pleinement les sensations de la naissance. Le post-partum est plus doux, marqué par un repos volontaire de deux semaines qui lui permet une récupération rapide, même si l’allaitement reste un défi.
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