Marylou, 28 ans, partage son expérience d’une grossesse obtenue par FIV et d’une césarienne vécue comme traumatisante. Son témoignage met en lumière l’importance d’être entendue et accompagnée dans ses choix médicaux.
Un parcours de PMA marqué par les pertes
Atteinte d’endométriose profonde et opérée quatre fois, Marylou entreprend un parcours FIV en Espagne avec sa compagne. Après un premier transfert suivi d’une fausse couche à 5 semaines et un second transfert négatif, elle décide de transférer ses deux derniers embryons simultanément malgré les réticences médicales. La grossesse qui en résulte révèle des triplés, mais les jumeaux dans une même poche s’arrêtent à 4 mois. Le deuil est d’autant plus difficile à faire que le bébé restant, en position transverse, semble lui aussi « laisser la place » à ses frères ou sœurs disparus.
Une césarienne mal vécue et des complications hémorragiques
Malgré son désir d’accouchement physiologique, Marylou doit accepter une césarienne programmée en raison d’un placenta prævia total recouvrant et de la position transverse persistante du bébé. Ses craintes, basées sur ses expériences chirurgicales précédentes, ne sont pas prises au sérieux par l’équipe médicale. L’intervention se complique d’une hémorragie importante (2,8 litres de sang perdus) qui n’est pas anticipée malgré ses alertes. Elle passe près de 4 heures au bloc, dans un état semi-conscient, privée des premiers moments avec son fils. L’absence de transfusion malgré son accord préalable et le manque de communication avec sa compagne aggravent le traumatisme.
Un post-partum marqué par la culpabilité et la dépression
Les suites sont particulièrement difficiles : douleurs intenses mal soulagées, mobilisation précoce inadaptée, difficultés d’allaitement liées à l’hémorragie et au manque de matériel à l’hôpital. Marylou développe une dépression post-partum, marquée par la culpabilité de ne pas pouvoir s’occuper pleinement de son fils et le sentiment d’avoir échoué dans son projet de naissance. La cicatrice de césarienne devient le symbole visible de ce traumatisme, qu’elle ne peut ni toucher ni accepter pendant de longs mois. Ce n’est qu’au bout de 9 mois, après avoir arrêté les soins de cicatrice qui la renvoyaient constamment à cette expérience, qu’elle commence à faire la paix avec cet accouchement.
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