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Episode 87 : Rébecca – Une belle césarienne sur le plan médical mais si difficile à digérer

Rebecca partage son expérience d’accouchement qui s’est terminé par une césarienne non planifiée. Bien que médicalement nécessaire et bien encadrée, cette intervention a été difficile à accepter psychologiquement, illustrant le défi émotionnel que peuvent représenter les césariennes non programmées.

Une grossesse sereine et une préparation minutieuse

La grossesse de Rebecca se déroule sans complications particulières, malgré quelques inquiétudes au premier trimestre liées à la peur de la fausse couche. Passionnée par le sujet de l’accouchement, elle se documente énormément à travers des podcasts, des livres et notamment « C’est mon accouchement » de Florianne Stoffer-Aubrecht qu’elle recommande particulièrement. Elle suit également une préparation avec une sage-femme et développe un projet de naissance orienté vers un accouchement physiologique, tout en restant ouverte aux adaptations nécessaires. Son seul point d’appréhension concerne le déclenchement et la césarienne.

Un travail prometteur qui s’arrête

Le travail commence naturellement par une fissure de la poche des eaux. Les premières heures sont très positives : Rebecca gère bien les contractions, reste mobile et se sent en confiance. Le travail progresse bien jusqu’à dilatation complète. Cependant, après la pose d’une péridurale classique (au lieu de la péridurale déambulatoire initialement souhaitée en raison d’une panne informatique), le travail ralentit considérablement. Malgré plusieurs tentatives avec de l’ocytocine et des changements de position, le bébé ne descend pas dans le bassin. Après trois heures et demie d’attente et des essais de poussée infructueux, l’équipe médicale propose une césarienne.

Une césarienne bien accompagnée mais un deuil à faire

La césarienne se déroule dans d’excellentes conditions, avec une équipe médicale très attentive et bienveillante. Rebecca peut faire du peau à peau avec sa fille dès la naissance et commencer l’allaitement rapidement. Les jours et mois suivants sont marqués par une forte déception et des questionnements. Rebecca a du mal à considérer qu’elle a réellement « accouché », se sentant plutôt « opérée ». Elle fait des flashbacks de l’accouchement et ressent le besoin de revivre une nouvelle grossesse pour « vraiment » accoucher.

Face à ces difficultés psychologiques qui persistent cinq mois après la naissance, Rebecca décide de consulter une psychologue. Cette démarche l’aide à prendre du recul sur son expérience et à mieux l’accepter, notamment en apprenant que ses sentiments sont partagés par de nombreuses autres mères ayant vécu une césarienne non programmée.

Cette histoire met en lumière l’importance de l’accompagnement psychologique post-césarienne et rappelle que même une césarienne médicalement nécessaire et bien menée peut générer des émotions complexes à gérer. Elle souligne également l’importance de normaliser ces ressentis et d’offrir un espace de parole aux femmes pour exprimer leurs émotions post-accouchement. Rebecca conclut son témoignage en restant ouverte à un deuxième projet de grossesse, montrant que ce vécu, bien que difficile, n’a pas entamé son désir de maternité.

Découvrez son témoignage juste ici :

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