Je vous propose de découvrir le témoignage de Lénaïc, 32 ans, qui partage son expérience d’accouchement prématuré de ses jumelles. Une histoire qui montre qu’une naissance prématurée n’est pas toujours synonyme de complications majeures.
Une grossesse gémellaire inattendue
L’aventure commence après 8 mois d’essais pour concevoir un bébé. Lors de l’échographie de datation à 8 semaines, Lénaïc découvre qu’elle attend des jumelles. Une nouvelle qui la bouleverse initialement, car avoir des jumeaux était sa « hantise ». Il s’agit de vraies jumelles (grossesse monochoriale biamniotique), ce qui signifie qu’elles seront du même sexe. Cette grossesse nécessite un suivi médical intensif avec des échographies tous les 15 jours, ce qui devient rapidement contraignant. Lénaïc expérimente diverses complications : saignements au premier trimestre, douleurs ligamentaires importantes, problèmes de sommeil et difficultés respiratoires.
Un accouchement précipité à 32 semaines
À 32 semaines de grossesse, Lénaïque ressent des pertes qu’elle prend d’abord pour de l’incontinence. Après consultation aux urgences, les tests confirment une rupture de la poche des eaux. Elle est immédiatement hospitalisée. Les contractions commencent dans la nuit, d’abord espacées puis de plus en plus rapprochées. Malgré les tentatives pour stopper le travail, la situation évolue rapidement. Le cœur d’une des jumelles montrant des signes de détresse lors des contractions, une césarienne d’urgence est décidée. Les bébés naissent le 13 janvier à 11h27 et 11h29, pesant respectivement 1,440 kg et 1,840 kg – des poids corrects pour leur terme.
L’après-naissance et la reconstruction
Lénaïc ne peut voir ses filles que 6 heures après leur naissance, une attente qu’elle décrit comme une éternité. Les bébés sont placés en réanimation néonatale, chacune dans une chambre séparée. Les premières interactions sont limitées : toucher du bout des doigts à travers la couveuse, impossibilité de les prendre dans les bras. La récupération post-césarienne est douloureuse, limitant les déplacements pour voir les bébés. Elle tente d’allaiter, mais malgré tous ses efforts (tire-lait toutes les 3 heures, compléments alimentaires), la production de lait reste insuffisante. Cette situation, combinée à une mastite, la pousse finalement à opter pour l’alimentation au biberon.
Malgré ces défis, l’histoire se termine positivement. Les jumelles sortent de l’hôpital à 36 semaines d’aménorrhée, après seulement trois semaines et demie d’hospitalisation. Aujourd’hui âgées de huit mois et demi, elles se développent parfaitement, sans séquelles de leur prématurité. Bien que Lénaïc garde une certaine amertume de n’avoir pu accoucher par voie basse ni allaiter comme elle le souhaitait, elle se concentre sur l’essentiel : ses filles vont bien.
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