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Maëva : Césarienne et séparation avec bébé à la naissance

Dans cet épisode poignant du podcast « Balance ton accouchement », Maëva, 31 ans, partage son expérience d’accouchement par césarienne et le parcours émotionnel qui a suivi. Initialement désireuse d’un accouchement physiologique, elle a dû faire face à une réalité bien différente de celle qu’elle avait imaginée.

Une grossesse qui prend un tournant inattendu

Après six mois d’essais, Maëva tombe enceinte et développe rapidement une vision idéalisée d’un accouchement naturel. Cependant, sa grossesse s’avère difficile dès le début, avec des nausées importantes et des douleurs dorsales persistantes. La situation se complique davantage lorsqu’on lui diagnostique un diabète gestationnel au quatrième mois, nécessitant un suivi strict et des contrôles glycémiques quotidiens.

Le véritable bouleversement survient lors de la deuxième échographie, où on découvre un placenta prævia, une condition où le placenta recouvre le col de l’utérus. Cette nouvelle anéantit son rêve d’accouchement physiologique, car cette condition nécessite une césarienne programmée. Malgré l’espoir que le placenta se déplace, la décision finale de césarienne est confirmée au septième mois de grossesse.

Une naissance marquée par des complications

Le jour de la césarienne arrive, et malgré une préparation mentale avec une doula, Maëva est submergée par l’anxiété en entrant dans le bloc opératoire. L’intervention se déroule, mais les complications surviennent rapidement après la naissance : une hémorragie de la délivrance et une pré-éclampsie non détectée auparavant nécessitent des soins intensifs.

Pendant près de 24 heures, Maëva est séparée de son fils et de son conjoint Fabien. Cette séparation forcée, combinée à la peur de mourir sans avoir vraiment connu son enfant, crée un traumatisme profond chez les deux parents. Fabien se retrouve seul à gérer les premières heures de vie de leur fils, vivant les premiers soins, le peau à peau, et les premiers moments, tandis que Maëva lutte dans une autre unité de l’hôpital.

Le long chemin vers la guérison et la résilience

Les deux années suivant la naissance ont été marquées par un processus de guérison et d’acceptation. Maëva développe une hypervigilance excessive, refusant de dormir ou de quitter son fils ne serait-ce que quelques minutes. Cette expérience transforme profondément leur vision de la parentalité : le couple décide de travailler en freelance pour pouvoir être présent en permanence auprès de leur enfant.

Grâce à un accompagnement thérapeutique continu, Maëva apprend progressivement à accepter son histoire. Une infirmière lui suggère de voir sa cicatrice non pas comme une marque traumatique, mais comme « la porte d’entrée au monde de son fils ». Cette perspective l’aide à transformer son regard sur cette expérience.

L’histoire de Maëva souligne l’importance de reconnaître et de verbaliser les traumatismes liés à l’accouchement. Bien que « l’essentiel soit que le bébé aille bien », elle insiste sur la nécessité de ne pas minimiser l’impact émotionnel d’un accouchement traumatique sur la mère. Cette expérience a même inspiré le couple à créer Roudoudz, une application de livre de naissance numérique, leur permettant de documenter les précieux moments de leur vie de famille.

Découvrez son témoignage juste ici :

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