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Marion : De l’échec de la césarienne à l’AVAC physiologique

Marion partage son expérience de deux accouchements très différents : une césarienne en urgence pour son premier enfant Charles, puis un accouchement vaginal après césarienne (AVAC) réussi pour sa fille Suzanne.

Premier accouchement : une césarienne inattendue

Pour son premier enfant en 2020, Marion se prépare consciencieusement avec son mari via des cours d’haptonomie. Malgré le contexte Covid compliqué, elle établit un projet de naissance orienté vers un accouchement physiologique. Le travail commence naturellement à 40 semaines exactement, en présence de sa mère venue les aider.

Les premières heures se passent bien à domicile, Marion gère ses contractions en alternant différentes positions. Arrivée à la maternité située à 300 mètres de chez eux, elle est accueillie par une sage-femme peu bienveillante qui remet en question son projet de naissance. Dilatée à 4 cm, Marion est mise sous monitoring. La situation se dégrade quand elle doit rester allongée : elle panique, le travail stagne à 7 cm et le rythme cardiaque du bébé montre des décélérations inquiétantes.

Après la pose d’une péridurale vers 1h15 du matin, la situation nécessite une césarienne en urgence. Charles naît à 2h03, pesant 3,780 kg. Marion n’a pas pu vivre le peau à peau immédiat souhaité. S’ensuit un parcours d’allaitement complexe : Charles ne prenant pas le sein, Marion tire son lait pendant 6 mois avec un dispositif d’aide à l’allaitement.

Une préparation minutieuse pour le deuxième accouchement

Pour sa deuxième grossesse en 2023, Marion choisit une maternité belge réputée plus favorable aux AVAC, malgré les 45 minutes de route. Elle se fait accompagner par une doula en plus des cours de préparation à la naissance. Cette préparation plus complète inclut de la méditation, des mantras, une playlist personnalisée et un important travail mental d’acceptation.

Son mari est également mieux préparé à l’accompagner grâce aux conseils de la doula. Marion crée un tableau de visualisation avec des affirmations positives qu’elle lit quotidiennement. Elle continue une activité physique régulière, notamment la natation, jusqu’à la veille de l’accouchement.

Un AVAC réussi malgré un bébé de plus de 4 kg

Le travail démarre naturellement à 40+1 semaines après une journée active. Arrivée à la maternité dilatée à 4 cm, Marion est cette fois bien accompagnée par l’équipe qui respecte ses souhaits. Elle peut bouger librement, utiliser la baignoire de dilatation et bénéficie d’un environnement apaisant avec lumières tamisées.

Le MEOPA l’aide à gérer la fin du travail. Après 25 minutes de poussée guidée par deux sages-femmes, Suzanne naît par voie basse, pesant 4,560 kg. Une petite épisiotomie préventive a été nécessaire mais Marion a pu vivre le peau à peau immédiat tant désiré et observer son placenta comme elle le souhaitait.

L’allaitement connaît des débuts difficiles avec une jaunisse nécessitant une photothérapie, mais grâce à un accompagnement adapté (consultante en lactation, ostéopathe spécialisée), il finit par se mettre en place harmonieusement après deux mois.

Marion ressort grandie de cette expérience qui prouve qu’un AVAC est possible avec une bonne préparation et un accompagnement adéquat. Elle souligne l’importance de la préparation en couple et de l’acceptation que les choses ne se passent pas forcément comme prévu. Son témoignage offre de l’espoir aux femmes ayant vécu une première césarienne et désireuses de tenter un accouchement physiologique pour leur deuxième enfant.

Découvrez son témoignage juste ici :

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