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Rébecca – Faire le choix de la césarienne programmée

Pour mon deuxième enfant, j’ai délibérément choisi une césarienne programmée après une première expérience traumatisante. Mon témoignage illustre comment un choix éclairé, même s’il va à l’encontre des attentes habituelles, peut permettre de vivre un accouchement serein et réparateur.

Une première expérience traumatisante qui influence mon choix

Mon premier accouchement s’était soldé par une césarienne d’urgence sous anesthésie générale à 36 semaines, une expérience traumatisante qui m’avait laissée avec le désir d’avoir une nouvelle grossesse pour « réparer » cette expérience. Initialement, j’envisageais un AVAC (accouchement vaginal après césarienne) pour mon deuxième enfant.

Au fil de ma grossesse, mes craintes concernant l’accouchement par voie basse se sont intensifiées. Un épisode où mon bébé s’est mis en siège avant de se retourner a agi comme un déclic : j’ai commencé à envisager sérieusement l’option d’une césarienne programmée, voyant cela comme une opportunité d’avoir un accouchement serein et contrôlé.

Une décision difficile à assumer face au corps médical

Bien que convaincue de mon choix, j’ai dû faire face aux réticences du personnel médical. Ma sage-femme tentait de me dissuader, insistant sur la possibilité d’un AVAC. C’est finalement ma gynécologue qui m’a écoutée et validé mon choix, me permettant de programmer ma césarienne.

J’ai néanmoins ressenti une certaine culpabilité, intériorisant le jugement que je percevais de la part du personnel soignant. Je n’osais pas trop faire de demandes spécifiques, ayant l’impression d’avoir déjà obtenu beaucoup en pouvant choisir une césarienne programmée.

Une expérience réparatrice

L’accouchement s’est déroulé de manière beaucoup plus sereine que le premier, même si quelques moments de stress sont survenus, notamment lors de la pose de la rachianesthésie. J’ai pu cette fois assister à la naissance de ma fille et la voir immédiatement, une différence majeure avec mon premier accouchement.

Ma récupération post-opératoire s’est également révélée plus facile que prévu, avec moins de douleurs que lors de ma première césarienne. Les seules difficultés significatives ont concerné l’allaitement, avec des crevasses douloureuses qui n’ont pas été prises au sérieux par l’équipe médicale, mais que j’ai pu surmonter grâce à l’aide d’une consultante en allaitement.

Je suis finalement sortie de la maternité au bout de trois jours au lieu des cinq habituels, ma récupération étant excellente. Même la sage-femme initialement réticente a reconnu finalement, vu le gabarit de mon bébé (3,9 kg), que la césarienne était probablement un bon choix.

Cette expérience m’a permis de me réconcilier avec l’accouchement et la césarienne. J’insiste sur l’importance pour les femmes d’oser faire ce choix si elles le souhaitent, tout en soulignant qu’il ne s’agit pas d’une option de facilité : c’est une décision qui mérite d’être mûrement réfléchie et qui peut s’avérer compliquée à défendre, mais qui peut permettre de vivre un accouchement plus serein quand elle correspond vraiment au souhait de la mère.

Découvrez mon témoignage juste là :

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